Bagdad (en arabe : بغداد, baġdād, /baɣˈdaːd/ ) est la capitale de l’Irak et de la province de Bagdad. Située au centre-est du pays, elle est traversée par le fleuve Tigre. Ses habitants sont appelés « Bagdadis » (au féminin : « Bagdadies ») ou « Bagdadiens » (au féminin : « Bagdadiennes »).
Avec une aire urbaine comprenant une population estimée à 10 millions d’habitants en 2012, c’est la plus grande ville d’Irak, ainsi que la deuxième ville la plus peuplée du monde arabe et du Moyen-Orient (derrière Le Caire, la capitale de l'Égypte). C'est un carrefour de communications aériennes, routières et ferroviaires d'une grande importance stratégique pour la république d'Irak.
Les origines de la ville actuelle remontent au moins au VIIIe siècle, avec, probablement, la présence de plusieurs petits foyers d'habitat antérieurs datant de la période préislamique. Elle fut la capitale du califat abbasside à partir du VIIIe siècle et un centre de culture et de connaissance très important pendant des siècles, jusqu’au milieu du XIIIe siècle. De 2003 (voir l'article « Bataille de Bagdad ») à 2011 (voir la partie « 2011 » de l'article « Liste d'attentats de la guerre d'Irak »), Bagdad a été le centre d’un violent conflit en raison de la guerre d’Irak qui a été déclenchée à la suite de l'invasion du pays par les États-Unis. Elle est devenue une ville d'enclaves fortifiées régies par les soldats des Forces armées irakiennes, les officiers de la police fédérale, les agents de police locaux et les agents de sécurité privés.
Géographie
Site
Bagdad se trouve sur les rives du Tigre, qui est sa première source d'eau, à l'endroit où celui-ci se rapproche le plus de l'Euphrate, distant d'une trentaine de kilomètres à l'ouest de la ville.
Le terrain sur lequel la ville fut construite est d'origine alluviale. Plat et de faible altitude, il est sujet à de nombreuses inondations périodiques.
Problème de l'eau
Considérée sous l'aspect géopolitique et hydrologique, la région historique de Mésopotamie regroupe deux pays, l'Irak et la Syrie. La caractéristique du bassin mésopotamien réside en l'origine éloignée de ses eaux fluviales, qui prennent leur source dans les montagnes turques et iraniennes. La situation géographique de l'Irak le rend vulnérable puisqu'il est encerclé par des pays (Turquie, Syrie, Iran) capables de lui couper son approvisionnement en eau. C'est ainsi que la question de l'eau est, dans la politique extérieure de Bagdad, au cœur de tensions incessantes. Après la guerre sur l'Irak, le problème de l'eau s'est aggravé. Dans certains quartiers, l’eau courante n’est pas disponible plus de deux heures par jour. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) mène, depuis de nombreuses années, d'importants projets pour améliorer l'accès à l'eau potable, y compris une distribution quotidienne, par camion-citerne, à des milliers de déplacés internes près de Madinat al-Sadr (Sadr City), à Bagdad. Après des années de négligence, le réseau d’eau a également souffert de dommages plus récents dus aux vibrations causées par les bombes et le passage des tanks. Des estimations récentes de l'Organisation des Nations unies (ONU) montrent que près de 94 % de l’eau de Bagdad est perdue pour cause de fuites. La distribution d’eau, les sanitaires, l’électricité et les services de santé dans le centre et le sud de l’Irak ont été particulièrement frappés par les pillages et les mises à sac lors des semaines chaotiques qui ont suivi la chute de l’ancien gouvernement.
Climat
Le climat désertique de Bagdad en fait l'une des plus chaudes régions du monde pendant l'été, surtout quand le vent du golfe Persique souffle (on atteint environ 45 °C en juillet). En hiver, la pluviosité est de 136 mm et le thermomètre oscille en moyenne entre 6 et 18 °C en décembre, et entre 4 et 16 °C en janvier. Il y a une douzaine de jours de gel par an, avec des températures parfois assez basses (minimum de −6 °C).