Erevan
Arménie
1.087.886

Erevan ou Yerevan (en arménien : Երևան, Yerevan, /jɛ.ɾɛ.ˈvɑn/) est la plus grande des villes d’Arménie et sa capitale depuis 1918, la douzième depuis les origines de l’Arménie. La ville actuelle est en partie fondée sur l'ancienne cité urartéenne d'Erebouni. Elle est située à l'ouest du pays, à l'extrémité orientale de la plaine de l'Ararat, au-dessus des gorges de la rivière Hrazdan.
Elle connaît une histoire mouvementée faite de batailles, de pillages, d'incendies et de séismes pendant plus de 2 500 ans, devient la capitale de l'éphémère première République d'Arménie après la Première Guerre mondiale et recueille une partie des rescapés du génocide arménien. La ville s'étend rapidement au XXe siècle lorsque l'Arménie devient une des quinze républiques de l'URSS. D'une petite bourgade de quelques milliers d'habitants sous la première République, elle devient en moins de cinquante ans le principal centre culturel, artistique et industriel du pays, ainsi que le siège de ses institutions politiques.
En 2018, la population d’Erevan est estimée à 1 081 800 habitants et son agglomération très peu étendue autour de la ville regroupe avec ses 1 980 000 habitants plus de 42 % de la population arménienne. Ses habitants sont appelés les Erevanais et les Erevanaises.
Erevan a été nommé capitale mondiale du livre 2012 par l'UNESCO. Erevan est membre associé de Eurocities.


Géographie
Topographie et situation
Altitude : moyenne 990 m - min. 865 m - max. 1 390 m.
Situation : au bord de la rivière Hrazdan, au nord-est de la plaine d'Ararat.Erevan se situe au centre-ouest du pays, à l'extrémité nord-est de la grande plaine d'Ararat, là où débutent les reliefs de plateaux et montagnes. Elle est construite sur sept collines, ce qui donne à la capitale arménienne sa physionomie marquée : certains de ses quartiers sont situés en plaine, d'autres sur les collines, en bord de falaise ou même en montagne, à plus de 1 300 mètres d'altitude.
Les quartiers sud et sud-ouest de la ville se trouvent à 900 mètres d'altitude, en bordure de la plaine d'Ararat. Le temps y étant très chaud et peu venteux en été, ce sont surtout des quartiers populaires ou des quartiers industriels où le développement économique est moins important qu'ailleurs. On y trouve les deux aéroports de la ville, plusieurs dizaines d'usines à l'abandon, ainsi qu'en grande banlieue, plusieurs centrales électriques, dont la centrale nucléaire de Metsamor située à trente kilomètres à l'ouestLe centre-ville et les quartiers nord-ouest également situés dans la partie basse de la ville, à quelque 950-1 000 m, sont construits autour des collines du Tsitsernakaberd et du canyon de la rivière Hrazdan, le seul endroit frais de la zone centrale en été. Plusieurs dizaines de restaurants et de clubs s'y sont d'ailleurs installés et les touristes et les Erevanais aiment s'y rafraîchir lors des soirées estivales. Le district du Kentron (centre-ville) est situé sur la rive droite, tandis que la rive gauche abrite le district beaucoup plus populaire d'Ajapnyak. Les sols sableux et le climat aride rendent l'air poussiéreux. À la sortie ouest de la ville, la rivière se jette dans le lac Erevanian sur les rives duquel a été construite l'ambassade des États-Unis.

Le nord et l'est de la ville, en altitude (jusqu'à 1 300 m), boisés et frais en été, sont les quartiers les plus prisés, notamment les districts d'Avan, Nork-Marach, Arabkir et Kanaker-Zeytun. Le panorama sur le mont Ararat et sa plaine est quasi-omniprésent. C'est en outre à l'est, sur une petite colline, que se trouvent les ruines de la forteresse d'Erebouni qui est à l'origine de la ville.
Erevan, contrairement aux autres villes d'Arménie, ne fait pas partie d'un marz (région), étant elle-même une communauté spécifique,, entourée au nord par le marz de Kotayk, au sud par celui d'Ararat, au sud-ouest par celui d'Armavir et au nord-ouest par celui d'Aragatsotn.

Climat
Erevan a un climat continental du fait de sa situation dans une plaine entourée de montagnes et de son éloignement de la mer et de ses influences. Ce climat est plus ou moins affirmé selon les quartiers de la ville : en altitude, il peut parfois être altéré par une influence de climat montagnard (nuits plus fraîches et orages plus fréquents en été, gelées et chutes de neige plus abondantes en hiver). La ville possède un ensoleillement annuel moyen approchant les 2 700 heures.
Les hivers sont rudes partout (chutes de neige et gelées courantes) et les étés souvent très chauds (il peut faire jusqu'à 35 °C, voire 40 °C dans la plaine de l'Ararat). Les rares précipitations (318 mm/an) sont souvent dues à de violents orages d'été.

Risques naturels
L'Arménie entière est située dans une zone à forte activité sismique. Elle est en effet à la limite convergente (zone de subduction) des plaques arabique et eurasienne,.
Le pays, et Erevan en particulier, a déjà subi plusieurs séismes importants par le passé. Le plus récent et le plus marquant est le séisme du 7 décembre 1988 dont l'épicentre était situé à une centaine de kilomètres au nord dans la région de Spitak, et qui a fait entre trente mille et cent mille morts. D'une magnitude de 6,9 sur l'échelle de Richter, ses secousses furent ressenties jusque dans la capitale dont plusieurs centaines de bâtiments furent éprouvés mais restèrent debout. Déjà au XVIIe siècle, un séisme semblable avait frappé la région et détruit une grande partie de la ville.
Aujourd'hui, certains sismologues arméniens craignent un séisme catastrophique qui ravagerait toute la ville et ferait plusieurs centaines de milliers de morts. Les inquiétudes sont surtout fondées sur le fait que la plupart des bâtiments erevanais sont soit fragilisés par le séisme de 1988, soit construits aux anciennes normes soviétiques qui sous-estimaient largement les risques réels ; 40 % des constructions de la ville ne satisferaient pas les normes sismiques requises.